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« Le Bilan de Compétences m’a ouvert une nouvelle voie »

À 55 ans, Catherine Luminet rayonne à nouveau. Formatrice depuis 30 ans auprès de publics divers, experte de la pédagogie, elle propose désormais des services d’hypnose et de Coaching aux entreprises et aux particuliers. Retour sur le parcours de vie d’une professionnelle, un temps en questionnement sur sa légitimité, qui rebondit désormais, alignée avec ses moteurs et aspirations.

Catherine Luminet - Keiro - Bilan de compétences

 

La génèse d’un projet de vie

Une carrière construite à force d’expériences 

Autodidacte, Catherine a construit sa première partie de carrière de formatrice en multipliant les expériences. Elle commence par donner des cours d’alphabétisation dans le cadre de parcours d’insertion en région parisienne et se forge une belle expérience pendant 20 ans. 

Arrivée en Bretagne à la suite de la mutation de son conjoint, elle retrouve un emploi de formatrice auprès de divers publics. Assurant notamment des cours de remise à niveau dans les matières scolaires fondamentales (français, maths), des cours de FLE pour les personnes d’origine étrangère, elle intervient chez des clients industriels et des ESAT, se déplaçant beaucoup en Bretagne et Pays de la Loire. Elle étoffe la palette de ses formations avec l’animation de programmes sur-mesure sur la gestion relationnelle et la gestion de conflits notamment. Sa capacité d’écoute des personnes, sa grande capacité d’apprentissage lui confèrent de l’aisance sur les sujets qu’elle travaille avec ses stagiaires. 


“J’ai ressenti le besoin que l’on m’aide à aller chercher d’autres pistes.”


Un point de rupture à mi-parcours 

La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, limite les modalités d’accès et de financement aux formations que dispense Catherine. En parallèle, une transition managériale modifie l’organisation interne de son employeur. Initialement passionnée par son travail et convaincue de son utilité, Catherine voit désormais plus nettement les contraintes de son emploi : des déplacements très nombreux et fatigants, un temps de préparation qui s’allonge pour créer toujours du sur-mesure. Et comme beaucoup de professionnels ayant construit leur légitimité à la force de leur expérience et de leur capacité à apprendre, le doute sur ses compétences commence à la travailler, jusqu’à une remarque anodine, qui crée un point de rupture : “En 24h, cela s’impose à moi. On remet en cause mes compétences et il faut que je fasse le point. J’ai ressenti le besoin que l’on m’aide à aller chercher d’autres pistes. Je ne pouvais pas attendre des autres qu’ils fassent à ma place, c’était à moi de me prendre en main.”  

Le Fongecif (devenu Transitions Pro) finance son bilan de compétences et accorde l’autorisation de le réaliser en partie sur son temps de travail.  

 

Les étapes vers une nouvelle vie

Le bilan de compétences 

Catherine rencontre alors plusieurs cabinets dispensant des bilans de compétences et constate des différences d’approche. La posture immédiate d’écoute de la consultante ABAKA qui la reçoit, fait la différence. Les premières rencontres se passent bien : “ Très vite, Sophie me remet d’aplomb par rapport à ma remise en question. Elle trouve les mots, je me sens à nouveau capable.”  

 « L’accompagnement (par le biais du bilan de compétences, NDLR) m’a permis de voir toute la palette de mes compétences. Non pas que je ne les connaissais pas ou les sous-estimais, mais il y en avait certaines auxquelles je n’avais pas prêté attention, tellement cela me paraissait être un comportement normal. »    

La démarche de bilan se poursuit. Elle (Sophie Péron, consultante Abaka) suggère de faire valider un titre professionnel si c’est cela qu’il me faut. Je temporise alors pour vraiment prendre du recul.”   

Cette première phase, plutôt rapide, redonne confiance à Catherine, tout en l’invitant à se questionner en profondeur. Elle se prépare sereinement au rebond, joue le jeu des explorations de métiers que propose la consultante pour ne rien s’interdire, en parallèle de son activité professionnelle salariée. “Je me suis intéressée à la sophrologie mais je ne trouvais rien d’assez précis, ce n’était pas assez tangible pour moi. J’ai découvert alors le métier de coach. Cette découverte a agi comme un révélateur.”   

Réalisant alors qu’en ESAT, elle formait sur-mesure les groupes sur la gestion du stress, le travail en équipe, la communication inter-personnelle, la gestion des conflits… des sujets proches de ceux qui peuvent donner lieu à un coaching, elle décide alors de faire le pas de côté nécessaire pour appréhender pleinement la posture de coach.   


“Cela me permet de concilier mes envies et mes valeurs.”


Se former pour pivoter : l’enjeu du financement 

Tout en poursuivant son activité salariée, Catherine interviewe alors des coachs, lit beaucoup sur le métier et les formations. Son projet prend forme, il liera l’hypnose ericksonienne au Coaching. Elle commence en auto-finançant un parcours en hypnose ericksonnienne et en PNL, dont les sessions se déroulent le week-end, durant un an et demi.  

Devenir Coach certifié (Titre professionnel RNCP de niveau 6) ne s’improvise pas. Les formations ouvrant droit au diplôme sont longues et couteuses. Catherine recherche alors les financements nécessaires à la réalisation de son projet. Après le refus du Fongecif (Transitions Pros) de prendre en charge sa formation, elle sollicite l’OPCO par l’intermédiaire de son employeur, qui appuie sa demande. Enfin, celle-ci est validée. Démarrée en mars 2020, la formation se termine en octobre de la même année.  

Keiro - Bilan de compétences

Après la reconversion, un nouveau départ  

Son diplôme de coach certifiée obtenu, Catherine négocie son départ de son employeur, dix ans après avoir intégré la structure. Elle ouvre son cabinet Keiro, à Bruz en février 2021 et se construit un premier cercle de clients durant l’année. Elle pratique aujourd’hui son métier. Toujours désireuse de partager, elle est membre de deux associations, qui proposent des coachings gratuits, l’une auprès d’étudiants, l’autre auprès de publics à faibles revenus. “ Cela me permet de concilier mes envies et mes valeurs.” 

Tout au long de son parcours, Catherine aura fait montre de curiosité, de débrouillardise pour mener à bien son montage financier et de courage, de proactivité et d’autonomie… des savoir-être utiles pour mobiliser toutes les ressources nécessaires à une reconversion.     

 

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